Biscuiterie Artisanale - Spécialités Nantaises en Coffrets Cadeaux - Visites Guidées et Gourmandes - 06 24 61 35 68

Historique de la biscuiterie L.U.

L'origine du "biscuit"

Depuis le Moyen-Âge, les marins se nourrissaient principalement de biscuits.

Ce terme latin "biscotus" signifie "cuit deux fois" désignait des petits pains très durs que l'on faisait sécher au four et qui se conservait très longtemps.

Port d'une grande importance depuis le 17ème siècle, Nantes abritait des biscuiteries de ce type.

Thébaud aîné, installé à la Sécherie, présenta lors de l'exposition régionales de 1825 une caisse de biscuits de mer, dont le jury précisa qu'ils étaient "depuis longtemps apprécié par le commerce de Nantes"

Seulement, il fallait une puissante et solide mâchoire pour broyer ces carrés durs comme du carton-pâte.

Les dictionnaires de géographie et de commerce des années 1830 mentionnent la fabrication des biscuits de mer comme une spécialité nantaise. En 1873, sur les 10 boulangers installés Quai de la Fosse, face au port, 7 faisaient encore du "pain de mer".

L'arrivée de L.U. à Nantes

C'est en 1846 que vient s'installer à Nantes le jeune pâtissier Jean-Romain Lefèvre-Utile, originaire de Varennes-en-Argonne, petite localité spécialisée dans la fabrication des biscuits roses dits "de Reims".

Dans la pâtisserie qu'il tient Rue Boileau avec sa femme Isabelle Utile, il vend des biscuits sucrés façon "de Reims" (présentés à l'Exposition Industrielle de 1861) ainsi que des biscuits anglais Huntleys and Palmers.

 

Le succès fulgurant des biscuits L.U.

 En 1882, les produits Lefèvre-Utile reçoivent une médaille d'or à l'Exposition de Nantes. La même année, le fils de Jean-Romain et Isabelle, Louis rachète la société à ses parents et décide, devant le succès des biscuits secs anglais, d'orienter ses efforts vers ce type de produits et d'industrialiser sa production.

 

L'industrialisation des biscuits L.U.

Dans l'usine ouverte en 1885 Quai Baco, au bord de la Loire, est mise eau point toute une gamme de produits nouveaux.

Parmi ceux-ci, c'est le Petit Beurre, conçu en 1886 et officiellement déposé en 1888, qui se taille la part du lion, avec au moins 1/3 des ventes.

En 1897, l'usine fabrique 10 tonnes par jour.

En 1913, elle emploie 1200 personnes sur plus de 40 000 m².

Les Pailles d'Or

A partir de 1905, toute une partie de l'usine est consacrée à la fabrication d'une nouvelle spécialité : les Pailles d'Or.

Ces gaufrettes fourrées se révèlent d'une fabrication tellement difficile que le produit n'a jamais été copié. Fourrées d'une gelée à la framboise, les Pailles d'Or se classent parmi les produits haut-de-gamme de LU et restent une des gloires de l'entreprise.

Le Beurré Nantais

La même année où le public découvre les Pailles d'Or, un autre classique nait : le Beurré Nantais. Longtemps présenté dans les boites contenant un assortiment de biscuits, ce n'est qu'à partir des années 1930 qu'il est commercialisé en tant que tel.

Et depuis, les amateurs ne cessent de le réclamer.

Le Gâteau Nantais

Quant au Gâteau Nantais, il a toujours occupé une place à part dans la production de LU. Fabriqué d'une manière semi-industrielle dans l'usine du Quai Baco de 1910 à 1972, il s'agissait d'un produit haut-de-gamme dont la conservation (à l'inverse de tous les autres produits LU) ne dépassait pas 4 mois.

Se rapprochait-il du produit du même nom qui avait été lancé par Rouleau, le roi des fouaciers installé depuis 1820 rue St Clément ? Nous ne saurions répondre.

Ce qui est sûr, c'est que ce gâteau, avec ses arômes de rhum et de fruits, acquit dès sa création la faveur des gourmands.

A tel point que sa fabrication interrompue en 1988 a été ressuscitée au début de 1993 par l'Amicale des anciens pâtissiers de LU qui tenaient à ce que ce produit de qualité ne disparaisse pas du marché.